Reims, France, en la sainte année 2003 notre Yuksek national se décide à créer un festival de musiques actuelles dans sa ville natale...Son nom? Elektricity ! Sa mission : electro-rock pour tous!!
Depuis quelques années l'idée alléchante de voir évoluer des groupes de renom le temps d'une longue soirée devant la cathédrale des sacres me titillait salement. Ce fut chose faite cette année avec la clôture de la 9ème édition du fameux festival Reimois.
Après avoir pris un aller simple dans un bus pourri qui m'a fait visiter de charmants villages, je pause enfin mon barda à Reims et me met tout de suite en tête d'aller voir à quoi ressemble "l'enclos festivalier". Je tombe alors sur une scène relativement ridicule et un manque d'écrans flagrant posée devant la grande dame qui à vu défiler nos monarques les plus tarés.
Bref, trêve de plaisanterie, téléportons nous quelques heures plus tard, à l'heure du live, de la sueur, des basses et de la bière tiède.
THE SHOES & PENNY LOAFERS ORCHESTRA
Ce sont les reimois de the shoes qui ouvrent le bal tout en percus et gros claviers montrant qu'ils sont les maitres chez eux, accompagnés de leurs guests du penny loafers orchestra monté spécialement pour l'occasion. Le public est au rendez vous, pas moins de 4 à 5000 personnes sont massées devant la scène pour recevoir un choc sonore et harmonieux mené par 3 chanteurs(euses) dont celle du penny loafers aux accents bluesy épatants!
Le set que nous offre le groupe reste relativement pausé mais pas autant que le public reimois qui, sans doute blasé, cache bien sa joie devant un si beau spectacle...Je ne parle pas ici des kids complétement démontés qui font n'importe quoi devant la scène.
Electro beat blues rock ouai ouai les shoes sont là et préparent doucement le public pour la suite qui s'annonce plutôt transcendante dans l'ombre des vieilles pierres qui en tremblent déjà.
METRONOMY
En tournée promo pour leur dernier album, english riviera, les stars de la soirée ce sont eux et la pression est à son comble quand débarquent sur scène les clones rétro futuristes de Metronomy pour un show qui s'annonce chaotique!
On rentre dans le set assez facilement, calé malgré quelques hésitations et forcément dansant! L'ambiance religieuse du lieu colle parfaitement avec le groupe et je suis clairement en train de m'envoler quand le saxophoniste intervient pour littéralement tout faire bruler.
Malheureusement des problèmes techniques interviennent au milieu du concert venant inévitablement gâcher la fête ce qui sera plus ou moins rattrapé par quelques bons morceaux judicieusement calés et un petit passage accoustique fort..hum...spécial! L'impro anglaise serait elle moins jouable qu'ailleurs?
On retiendra donc un live sympa mais pas inoubliable et surtout un amour de batteuse aussi énergique sur sa grosse caisse que suave dans la voix qui m'a enfoncé dans l'idée qu'une femme qui joue de la batterie c'est un don du ciel.
BRODINSKI
Pour clore la soirée, Brodinski à clairement décidé de transformer le parvis en dancefloor géant et la foule déjà conquise n'a pas mis longtemps à le suivre. On est ici dans du gros set electro bien en place, le mec est chez lui et il le fait savoir donnant tout son amour à travers ses platines.
C'est en dansant sur ce magnifique bordel que je m'éclipse doucement vers les bas fonds tout en dansant au rythme de ces basses endiablées que le bro' sait si bien envoyer.
Pour le gros point noir je n'ai pu m’empêcher de remarquer une organisation pourrie au niveau des files d'attentes que ce soit pour rentrer, consommer, ou pisser... 10 toitoi pour 4000 personnes champagnisées ou plein de bière, excusez moi mais ce n'est pas suffisant mon bon monsieur!
